Un troupeau de rennes marche à travers les délicates feuilles vertes
La dent du temps qui empiète sur les buissons denses
L’histoire empilée sur la tombe
Une vie qui crée une épopée sur un vaste territore
La cupidité qui surgit d’en bas
L’apogée de la poussée de dopamine
Tout ce que je vois entends et ressens
Fait grandir tout ce qui est en moi
Les cellules qui s’agitent sans pitie
Laissent leurs traces dans notre corps
En me ressemblant de plus en plus, elles se disperseront dans l'air
Dans la roue de la coïncidence et de l’inévitabilité
La chair se flétrit sans pouvoir s’épanouir
Enfin/ la lutte obstinée touche à sa fin
J’attendais cette ruine depuis longtemps
Comme la terre dévastée redevient fertile,
Le sang circulant sans relâche
Des ongles réticents
Y a-t-il autre chose que je puisse faire
Encore et encore, les organes internes nouvellement encapsulés
S’agit-il d’une chute ou d’un achèvement ?
Un temps d’hésitation dans une conscience à peine emmêlée