On irait peut-être au Népal
Paraît que les ciels y sont plus beaux
Un vol direct ou avec escale
Pour passer deux nuits à Oslo
On enverrait des cartes postales
Je mettrais un mot sur le frigo
On déciderait de se faire la malle
Ta famille, les amis, le bureau
Dans mon sommeil paradoxal
Je rêve que j’ai du mal à me réveiller
Suffirait de se faire oublier
Comme deux prisonniers
Comme deux prisonniers en cavale
On irait se perdre à Milan
En revenant d’Afrique Centrale
On dormirait chez l’habitant
On dormirait à la belle étoile
On irait déjeuner à Beyrouth
On s’endormirait à Montréal
On s’arrêterait sur la route
Dans un petit hôtel sale
Dans mon sommeil paradoxal
Je rêve que j’ai du mal à me réveiller
Suffirait de se faire oublier
Comme deux prisonniers
Comme deux prisonniers en cavale
On se disputerait à Lima
Sûrement qu’on serait de mauvais poil
On irait cueillir des avocats
Dans une chaleur infernale
On finirait peut-être aux îles Cocos
Faire des selfies en rafale
On vivrait dans un sac à dos
Ou dans un palace quatre étoiles
Dans mon sommeil paradoxal
Je rêve que j’ai du mal à me réveiller
Suffirait de se faire oublier
Comme deux prisonniers
Comme deux prisonniers en cavale
A Vladivostok y a un bateau
Comme ce serait l’idéal
On irait faire un saut à Tokyo
Se promener dans le jardin impérial
On se retrouverait à Moscou
Ou dans le sud du Portugal
Des fois on dormirait debout
D’autres, à l’horizontal
Dans mon sommeil paradoxal
Je rêve que j’ai du mal à me réveiller
Suffirait de se faire oublier
Comme deux prisonniers
Comme deux prisonniers en cavale
On se retrouverait sur un quai
On prendrait peut-être une nationale
Ca use les kilomètres à pied
En moto, en stop ou à cheval
On finirait sûrement par rentrer
Un trop-plein de saveurs locales
Quelques tours du calendrier
Noël, Nouvel An, Pâques et carnaval
On aurait vu le soleil se coucher
A quelques heures d’intervalle
On irait petit-déjeuner
Avant la fin de la cavale