Vous me demandez de me taire,
De fuir loin de vous pour jamais
Et de m’en aller, solitaire,
Sans me rappeler qui j’aimais!
Demandez plutot aux etoiles
De tomber dans l’immensite,
A la nuit de perdre ses voiles,
Au jour de perdre sa clarte!
Demandez a la mer immense
De dessecher ses vastes flots
Et quand les vents sont en demence,
D’apaiser ses sombres sanglots!
Mais n’esperez pas que mon ame
S’arrache a ses apres douleurs
Et se depouille de sa flamme
Comme le printemps de ses fleurs!